30 octobre 2010
Dictons, maximes et poésie
BEL OCCIDENT
Entre le dos du livre
et les feuilles du vent
S’ouvre l’antre limpide
Où bouillonne l’écume
Quand les rochers
serrent les dents
Sur la langue de sable
Les rangs de flocons
blancs s’abattent
Des regards faux fuient
le long du navire
Et jusqu’à l’horizon
Et tout autre mouvement
cesse
Là comme ailleurs le
dôme étoilé d’or se tient
Sans l’aide d’aucune
colonne ni chaîne
Mais les jours sont un
peu plus longs
Rayés de bleu comme le
sang des veines
Plus loin on prend
encore une autre direction
Mais toujours les mêmes
reviennent
Vers la colline
singulière
Où le chemin tourne en
montant
Jusqu’au clocher
sanglant où périt la lumière
Dans les abattoirs du
couchant
Pierre REVERDY
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