8 décembre 2013
La rouille
Je suis comme la rouille. Il m’arrive de ronger, de grignoter jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien. Avant je prends souvent du plaisir, je goûte, je sens, je ressens, j’évalue. Ensuite je digère, je transforme, je convertis, je remplace avec, souvent, une certaine satisfaction encore une fois. Une sorte de contentement béat qui touche à la pamoison. L’idée même de manger, tout à l’heure ou demain me comble. Bref tout ce qui touche au verre ou à l’assiette me rend heureux. Mais la rouille ressent-elle ces émotions particulières ? Non. Sinon elle ne s’attaquerait pas toujours au même plat. Quoiqu’une bonne soupe de poisson avec une rouille un peu relevée… Ça y est, c’est reparti.
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