Tourbe 2
Lorsqu'on se promène dans les rues de Ballina le soir au mois de mai, la température oscille entre 8 et 10° vers 20/21h. Il n'est donc pas rare, voire même fréquent de voir les cheminées fumer. Et devinez ce que l'on sent ? Eh oui, Ballina baigne (rivière Moy) dans un écrin parfumé à la tourbe. Un subtil mélange de terre, de foin, d'essences d'arbres diverses, un environnement doux et gourmant, envoûtant, à la limite envahissant. On s'est demandé : Tu crois que ça se fume ?... Nicole est sous le charme.
Je lui dis : En rentrant, je te sors un bon tourbé à l'apéro, tu retrouveras tous ces parfums... En réfléchissant, je m'intérroge sur la possibilité d'être amené à partager mes tourbés qui, forcément dureront moins longtemps. Une certaine moiteur envahi mon front, j'essaie d'oublier en attendant le retour.
Vous devinez, lors du premier week-end après les vacances, une atmosphère chargée d'angoisse, palpable dans toutes les pièces où je déambule en déclamant inlassablement une incantation, tel un derviche tourneur : Elle n'aimera pas, elle n'aimera pas, elle.... Puis, une idée de génie fait son apparition : Deux ! Bon sang, mais c'est bien sûr ! Il faut qu'elle en goûte 2 ! Chacun le nôtre !....
Enfin la vérité éclate à la lumière des tubes :
Et malgré ces arômes un peu iodés et maritimes, elle n'aime aucun des 2 ! HiiiiiYahooouuu !!!!
PS : Etonnant qu'on ne trouve aucun tourbé en Irlande ? Accords commerciaux ? Partage des savoirs ? Rareté de la tourbe ?... Pis, c'est pas pour dire mais le Ardmore, il arrache un peu quand même...(comme le Talisker), maintenant faut que je goûte le Tullibardine (228 terminé en Bourgogne au chateau de Chassagne Montrachet, j'ai ça en cave m'ssieurs dam', depuis noël, eh oui !), putain, y'a du boulot, j'vous l'dis.