Balade du 05 avril

7 avril 2009

Balade du 05 avril

Après avoir tourné à gauche au tas de bois, je prends le sentier qui mène à l'une des rives du lac amance. Le soleil n'est pas encore levé mais il fait "jour" quand même.
Les piafs chantent de partout. Les foulques se chamaillent, les grèbes se séduisent, c'est là que je m'arrête quelques instants pour les observer.
Malgré la brume très dense et la faible lumière qui a du mal à s'infiltrer, le type de chant, et les bruits divers me renseignent sur les populations environnantes. Poules, foulques, colvert, cygnes et grèbes, ça c'est déjà une certitude. Aigrettes et hérons ne doivent pas être bien loin. Je profite de l'attente des premières lueurs pour déballer mon casse croûte. Cette fois, c'est juré, plus de papier alu ! Même avec mille précautions, le bruit fait éloigner les oiseaux, je suis bon pour le quart d'heure syndical à ne pas émettre le moindre son, sous peine d'aller chercher matière ailleurs.

Ah, voilà enfin ! Un peu de lumière... Pile poil ce qu'il me faut pour le paysage qui apparait timidement devant moi.

Bon, ça c'est fait. J'ai plus faim et les foulques ont décidé d'aller continuer leur danses de Saint Guy ailleurs. Dommage, j'en aurais bien figé un ou deux dans ce paysage qui semble imaginaire, presque iréel.

Je me lève, en pensant très fort que je n'ai plus mes genoux de vingt ans et reprends ma route en direction des merisiers qui doivent être en fleurs maintenant.

Un peu plus loin, les massettes se transforment en barbe à papa avant de répandre leurs graines au gré du vent.
On voit du blanc partout ! Curieux comme le blanc est très présent entre l'hiver et le vert. Les fleurs, les graines, les bourgeons, c'est la quinzaine du blanc, comme à La redoute, sauf qu'ici, c'est beau, parfumé et cadeau. Tiens, tu veux du blanc ?

En v'la encore, et du beau qui sent bon celui là :
Allez ! Hésite pas. Je te sens timide. Mais non, personne ne te regarde... Viens approche ton nez, colle le à l'écran, ferme les yeux et respire un grand coup. Ah, ça fait du bien ça hein ?

Après le blanc, le rouge. Cornouiller sanguin. Et comme la nature est bien faite, en dehors de sa teinte flamboyante, la macération de ses bourgeons serait un excellent remède pour tonifier et fortifier le coeur et les artères... Sanguin dites vous ?

Puis, continuant ma billebaude, je rapatrie la forêt pour voir l'état d'avancement de certains nids. Un pic s'envole à quelques mètres devant moi. Trop tard, raté, tant pis.

Je marche, je marche, je marche et soudain, à environ 15 / 20 mètres je distingue des "trucs" dressés, marron blanc, un peu comme des champignons. Je ne les quitte pas des yeux. J'ai le palpitant qui commence à battre la chamade en passant en revue tout ce que je connais qui pourrait ne pas être des morilles à cette époque de l'année.

Non, je rêve, c'est quoi ici, le pays des merveilles ? Plus je me rapproche et plus j'en vois...
Mais plus je me rapproche et plus j'ai de doutes. et quand j'arrive sur place, le doute est évanoui, la triste réalité m'envahie. Mon champ de ce que je croyais être des morilles n'est pas.

Mais quand même, je suis tombé sur des fleurs étranges. J'ai feuilleté ma litératture botanique (assez mince, il faut le reconnaître) et nulle part je ne trouve cette étrangeté.
Mais qu'est ce donc ?

Je laisserai la parole à ceux (celles) qui savent. C'est vrai ça m'intrigue ce truc. Il y en avait PARTOUT, sur 100 mètre carrés !
A l'aide les botanistes averti(e)s (ou pas) c'est quoi ?
T'imagines ? Ça aurait été des morilles.....