La foire médievale

6 septembre 2009

La foire médievale

Ça sentait bon la friture, les beignets, la gauffre chaude et croustillante, l'encens et le déodorant de chez Leclerc... J'aime pas les mélanges d'odeurs qui tournent à la puanteur. J'aime plus la foule. Me suis trop fait marcher sur les pieds dans le métro pendant plus de trente ans pour prendre du plaisir à jouer des coudes dans le serpent de la rue.
Je suis venu ici pour être peinard. V'la t-y pas que ça recommence...Des centaines d'individus qui marchent, s'arrêtent, s'embrassent, se retournent, mangent, rient et boivent sans se préoccuper du voisin. Eternel coup d'oeil de l'homo qui croise une mini-jupe ou un décolleté bien garni. Devant les manèges colorés, même regard émerveillé des gamins qui repèrent déjà la voiture de pompier ou l'avion dans lequel il vont monter. On sent le défi, le désir farouche d'arriver en premier, la concurrence est là, il va falloir faire vite. La femme, elle, scrute une vitrine, négocie un objet, se recoiffe dans un reflet éphèmère... Puis les oies, les fous, les échasses, les templiers arrivent, avec force bruit et tapage. Les violes tournent, les gourdins volent, les gueux, vilains et autres serfs suivent comme des boules de chiffons crasseux. C'est la fête ! Oyez bonnes gens du 21è siècle ! Oyez la misère et la pauvreté de nos ancêtres...Oyez les progrès de la démocratie ? Taxe carbonne, grippe A, crise économique, chômage... Les serfs ? Toujours là... les fous ? Toujours là... Les seigneurs et possédants ? Bien plus encore.... Les épidémies, la pauvreté, la misère, les guerres, mais... mais... Je comprends plus alors... On est où ici ? Si, si, en 2009 à Bar sur Aube, l'une des trois capitales des foires de champagne revenue quelques siècles en arrière pour apprécier la différence, sans doute. Donc, si on y regarde de plus près, pas vraiment de retour en arrière en fait, non ?

Allez, images...